Photoshoot complet pour le magazine Rollercoaster.

Justin Bieber est peut-être une star importante aux proportions énormes, mais comme Rollacoaster l’a remarqué, il est toujours autant excité à propos de sa carrière musicale que ce qu’il était à 14 ans quand il a fait irruption sur scène, il y a tout juste 4 ans.
Le vrai taux de popularité d’une idole de la pop peut être jugé selon le dévouement de ses fans - et il semblerait qu’aucun fan ne soit aussi dévoué que ceux de Justin Bieber. «Chaque endroit que j’ai visité pendant cette tournée de promo a été de la folie. Les filles attendaient devant l'hôtel,» m’a dit le chanteur, producteur, et sans doute le plus grand ado star que cette décennie ait connu.
Il va sans dire que mon rendez-vous avec cette divinité me remplit d’appréhension; il est hors de question que je tweet à propos de ce rendez-vous par avance. Bon sang, ses fans - Les Beliebers - ne sont pas les jeunes filles aux yeux doux qui s’évanouissaient quand les Beatles chantaient «I Want to Hold Your Hand». Ce ne sont pas non plus les filles plutôt dégourdies des années 80 qui suivaient astucieusement chaque pas de Duran Duran. Et leur intense désir surpasse même celui du conservateur Brossettes, qui a campé dehors à Maida Vale, à Londres, pour entrevoir le trio des années 90. Les Beliebers envoient des menaces de mort à quiconque ose s’approcher d’un peu trop près de leur Héros. Eeeek.

C’est samedi midi lorsque j’arrive à l’endroit désigné pour notre rencontre. J’ai été chargé d’appeler Mike à mon arrivée, ce que j’ai fait. «Salut Mike, je sais que je suis au bon endroit parce que j’ai vu tous les fans,» dis-je. Je sais que ça peut paraître un peu courtois, mais je veux être sur que les choses commencent bien en accord avec Mike. Bien que je ne sache pas qui est Mike, je suppose que c’est quelqu’un d’assez important.

On m’a dit d’aller à la réception de l'hôtel et d’attendre. Lorsque ma voiture s’est arrêtée devant l’entrée principale de l'hôtel, j’ai senti une certaine fierté puérile de ma part envers le paquet de fans féminines (ainsi qu’un garçon homosexuel) qui attendent dehors, sous la pluie, en chantant les chansons de Bieber que j’ai seulement entendu lorsque je préparais l’interview. A ce moment là, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre, et je reste là à réfléchir pendant une demi heure dans le hall de l'hôtel - jusqu’à ce qu’une dame très aimable vienne me chercher et m’emmène à l’étage, dans une zone très sécurisée, entourée de garde du corps. Nous avons parlé pendant une demi heure avant que Bieber - qui a eu un retard d’avion la nuit précédente en provenance de Hamburg - fasse son apparition.

Il se dirige tout droit vers le frigo, et choisit une boisson pétillante populaire en Amérique, dont je ne préciserais pas le nom, mais je peux vous donner un indice en disant que c’est un des sponsors majeur d’un certain événement sportif à venir prochainement à Londres. Pour la présentation, je le serre dans mes bras, un peu le même genre d’accolade gênante que celles que j’ai pu faire avec les amis de mon fils qui sont adolescents - ce qui m’a immédiatement rendu plus amical envers lui. «Est-ce que c’est l’hôtel dans lequel nous étions avant?» demande-t-il à Mike. «Um, tu ne te souviens pas qu’on a voyagé la nuit dernière?» blague Mike. Evidemment, Bieber parlait de la dernière fois qu’ils étaient venus à Londres (et non de l’hôtel où il se trouvait la veille, à Hamburg), mais il me semble évident que leur programme est chargé.

La minuscule pop star est à Londres pour un événement de Capital Radio, et prendra un avion pour New York le matin suivant. La chose pour laquelle il est le plus impatient, c’est de voir les photos de Rollacoaster qui ont été prises à Los Angeles quelques semaines plus tôt. «Avez-vous les photos?» demande-t-il. «J’en ai une,» dis-je, en parlant d’un cliché que j’ai sur mon iPhone de Bieber torse nu avec un pantalon DSquared2 . «Oh ouais,» dit-il, en la montrant à son manager. «Tu trouves que j’ai l’air musclé ?» répondit-il, l’air vraiment fier de son torse.

Donc, le Biebs a certainement grandit depuis sa première apparition aux yeux du public en tant qu’adolescent de 14 ans sur Youtube en 2008, et vient tout juste de réaliser son 4ème album, Believe. Pense-t-il qu’il a passé cet événement marquant du petit garçon au vrai homme? «Oui, je grandis, maintenant j’ai 18 ans et mes fans grandissent avec moi. Je suis plus grand et je veux que ça se reflète dans mon album - c’est juste plus mature et ça reflète l'âge que j’ai.»

Au moment de la rencontre, j’ai évoqué la manière dont son single «Boyfriend» a cassé tous les records de Youtube. «Oh vraiment?» répond-il, l’air excité. Oui, il a reçu plus du 8 millions de vues dès le premier jour et a désormais plus de 100 millions de vues, lui dis-je. Je lui demande ce que ça lui fait de casser tous ces records et je lui demande si pour lui maintenant, c’est juste devenu une habitude? «Non, à chaque fois que je casse un record, je suis toujours heureux. Avec mes affaires de Youtube, «Baby» a plus de vues que n’importe quelle autre vidéo. Donc mon prochain but est d’atteindre un milliard de vues sur une vidéo.»

C’est un but énorme, et, même s’il a une immense fanbase totalement folle, je demande s’il est toujours un peu inquiet à propos de comment ses fans réagiront à la sortie de ces nouveaux clips et tout? «Je suis toujours très inquiet. Là, c’est l’un des plus gros projets que j’ai sorti, donc j’ai l’impression que ma musique est ce que je veux qu’elle soit, et je me sens vraiment à l’aise avec chaque chanson de l’album.»

Believe accueille des featuring avec des artistes très talentueux - et Bieber a eu l’air d’exploser en les réalisant. «C’était bien de travailler avec les impressions de Kanye et Drake et Lil Chris et Taylor Swift - J’ai du travailler avec tellement de gens... ça a aidé à construire l’album et à le rendre aussi bien que ce qu’il peut l’être. Je leur en suis très reconnaissant.» Sa chanson préférée, a-t-il dit, est «Catching Feelings». «Elle a été écrite par Babyface et moi, et elle a juste cet air d’ancien R’n’B, et je pense que c’est pour ça que je l’aime beaucoup.»

En grandissant, il a aussi changé de coupe de cheveux. Le style Bieber a peut-être même surpassé le «Hoxton fin» en extravagance - deux grandes coupes favorites des adolescents en Angleterre. N’est-ce pas énervant quand tout le monde te copie à mort, ai-je demandé, «Non, c’est toujours flatteur d’avoir des gens qui veulent te ressembler et qui veulent faire les mêmes choses que toi, alors c’était bien. Je n’ai jamais pensé: ‘Oh, cette personne me copie !’ C’était toujours une bonne chose.»

Mais que se passerait-il si ses cheveux, qui sont sa marque de fabrique, tombaient prématurément - ce serait certainement une source d’inquiétude, étant donné que c’est sa marque de fabrique? En tant que personne qui a rencontré un tel succès, je lui demande s’il peut me donner des tuyaux sur les stars montantes. «Les musiciens que je connais à qui tu devrais t’intéresser dans le futur... eh bien, il y a un musicien qui s’appelle John Mayer.» Puis il commence à rigoler - Mayer est un artiste couronné d’un immense succès, donc il plaisante avec moi là dessus.

Cette farce m’a facilement mené à la nuit précédente, quand je l’ai vu à l’émission de Alan Carr. Il avait l’air un peu dépassé, comme on peut s’y attendre de la part d’un Canadien de 18 ans, qui est invité à l’émission comique anglaise d’un homo à lunettes, je suppose. «Il était cool, c’était une émission marrante, et on s’est bien amusé.» Mais a-t-il mieux assuré au niveau de l’humour anglais? «Non! J’ai pas vraiment compris le comique. ça partait dans tous les sens, mais c’est un mec rigolo.» dit-il, en essayant d’imiter le rire aigu de Alan Carr.

Quand quelqu’un a un tel charisme, je suppose que ce que nous voulons vraiment savoir, ce sont les petits détails. Genre, quelle est la chose la plus extravagante qu’il ait fait? «La chose la plus extravagante... J’ai acheté une mustang à mon ami pour son anniversaire.» L’avez-vous emballé, ai-je demandé. «Oui, oui, je l’ai acheté et je lui ai amené - il était très excité, il ne s’y attendait vraiment pas.» Wow!

Mais qu’est-ce que Justin Bieber fait quand il est juste l’ado Justin Bieber? «Quand je ne travaille pas, j’aime faire les trucs que les ados font, comme trainer avec mes amis, aller au ciné, au bowling, faire du sport comme le basketball.» Et son plat préféré, ce sont les spaghettis bolognese, m’a-t-il informé, essayant de me montrer que sa vie est aussi normale que possible.

Alors Justin Bieber, qui tient le monde entre ses mains, imagine ce que tu ferais maintenant si les choses avaient tournées différemment. «Si je n’avais pas été repéré, je serais à l’école, entrain de finir le lycée et essayant de trouver un travail.» On ne peut pas dire qu’il ne réalise pas à quel point il a de la chance.

Juste avant de partir, j’ai posé des questions à la superstar sur quelque chose de plus banal: sa préférence entre les chiens et les chats. Bieber me dit qu’il est plutôt chien. «J’ai un chien qui s’appelle Sam (un papillion). Il vit chez mes grands-parents en ce moment parce que je suis en tournée. C’est le seul animal domestique que j’ai,» dit-il «J’avais un serpent mais je l’ai vendu aux enchères pour une oeuvre caritative» c’était une bonne chose, ou pas. J’adore l’idée que quelqu’un fasse une enchère pour le serpent de Justin à une vente aux enchères...

Va voir avec les photos - by Boyfriend